11 décembre 2010

Pourquoi j'ai fait la paix avec Berlin...

Oui en effet pourquoi ai-je fait la paix avec Berlin. Étais-je en guerre avec cette ville auparavant? Peut être qu'afin de simplifier mon rapport à ma nouvelle vie ici à Berlin, j'associe la ville à mes ressentis, à mes joies et à mes difficultés. Aujourd'hui cela fait 1 an que je suis ici, le temps passe vite et l'expèrience est riche.

L'entrée du Berghain, "LA" boite techno de Berlin

Un batiment près du Berghain
Alors pourquoi ai-je fait la paix avec Berlin? Oui il a été difficile de revenir à Berlin après 3 semaines de chaleur au Brésil. Arrivé en Allemagne, le froid et la neige m'attendaient. La chaleur des contacts brésiliens laissaient la place à la froideur des échanges européens. La rudesse de mes premiers pas en terre teutonne n'a réusse qu'à mettre en relief la facilité et la "coulitude" des brésiliens rencontrés lors du voyage...

Der Kegel, une ancien silo transformée en lieu d'escalade

Il m'a fallut une semaine pour reprendre pied dans cette univers hivernal et blanc. Comment se fait-il que je sois plus capable d'apprécier la neige? Ce qui rimait avec bataille de boules de neiges, de luges et de ski ne rime plus qu'avec humidité, froid et peur de tomber. Je dois être malade...
Le dimanche au Mauerpark

Mais bon, la semaine suivante, je retrouve certaines odeurs de Friedrichshain dans la rue, les bons petits restaurants de Alt-moabit. Et je retrouve aussi les concerts, le mercredi dans Arena, énorme salle avec une acoustique horrible et Huxleys près de Hermanplatz avec le super groupe Gogol Bordello.


Au dernier étage de la Biennale de Berlin, à Oranienplatz Kreuzberg

Et je me retrouve à penser, il y a quelque chose qui me fait vibrer à Berlin. Il y a de l'électricité dans l'air, les gens sont cools. J'ai refais un super pogo pour le concert de Gogol Bordello et c'était juste amusant avec les autres. Pas d'agressivité gratuite, juste l'envie de s'amuser ensemble. Lorsque je suis sorti du concert à l'Arena, j'ai aidé un type à sortir sa voiture de la neige. En échange il m'a racompagné chez lui, c'est aussi simple que ca...

Le monument à la mémoire des juifs persécutés, un labyrinthe

2 mai 2010

Oui, mais à Berlin, il y a aussi...


Un barbecue au bord du Main à Frankfurt

Berlin, c'est grand et puis il y a plein de choses à faire. Est-ce dans cette ville que je vais constuire mon avenir? Difficile à dire. Aprés être parti seulement une semaine, je retrouve la Warshauer straße et mon visage s'illumine. Ici je me sens bien, je me sens chez moi. N'est-ce pas un bon départ?

Berlin face à l'Allemagne. Peut être serait-il sain d'essayer de descendre Berlin de son pied d'estrale? Est-ce que d'autres villes soutiendraient la comparaison? En tout cas pour un certain nombre de critère? Après ma virée en "province" je pense que d'autres villes n'ont rien à envier à Berlin. Peut être m'en a t'on montré seulement les points positifs, mais c'est un bon point de départ pour cette réflexion. Certe Berlin attire pour pas mal d'aspects mais elle possède aussi un certain nombre de défauts que j'ai déjà pu observer: les relations jetables, un fort individualisme. D'autres qu'on ma conté: une région du Brandenbourg pas forcément très attractive.

Bon on va arrêter de taper sur "ma " ville et puis on va se balader un peu...

Un grue près du Main

Dresden la baroque

Dresden, une des villes les plus démolies d'Allemagne lors de la 2nd guerre mondiale c'est relevée et après la chute du mur a su profité des fonds diverses pour reconstuire sa vieille ville. Autant Berlin est ..., autant Dresden est baroque. Et puis, il y a aussi la nouvelle ville qui est bien vivante, étudiante. Dans la vieille ville se trouve l'Orangerie "Zwinger" et un musée de peinture sur les maitres allemands, hollandais et italiens. Oui, on peut dire que Dresden est une ville culturelle. Un de mes collègues nous dit dans le tramway en direction de notre "Social Evening", après 30 minutes de trajet: "j'aurai jamais imaginé que Dresden pu être si grande", en effet Dresden c'est pas un village.

Un plage au bord du Main

La police verte ou la police bleue?

Oui, je me demande si oui ou non la police passe complètement du vert au bleu pour l'ensemble de ses voitures et uniformes. En tout cas À Berlin plus qu'ailleurs, ils mettent du temps pour cette transition, faute d'argent. Bon, un exemple concret: nous arrivons dans le sous sol d'un restaurant italien dans la nouvelle ville de Dresden, nous sommes une quinzaine d'ingénieurs de la gente masculine et un nombre comparable de femmes nous accueillent avec des applaudissements de houras! Un enterrement de jeune fille se tient sous nos yeus et c'est pas la première horde de femmes de cette joyeuse ville de Dresden qui vient nous demander un participation à leur blagues un peu potaches. Bon, minutes passent et un flic arrive dans le restaurant, et croyez moi, il est vert. Mais il a compris qu'il faut changer de couleur. Le problème, c'est que ne lui a pas fourni le nouvel uniforme. Et donc au bout de 20minutes à se frotter à la future mariée et à se déshabiller, il n'a plus rien à se mettre, il est nu comme un vert, euh non un ver. Moi j'attends derrière ma carte des plats que ce show se termine afin manger une mauvaise pizza et d'enchaîner les pintes avec mes collègues...

Vue vers la tour de la radio de Frankfurt

De la recherche à la politique

Certe, Dresden est une belle ville, mais je m'y rendais pour d'autres raisons que pour le tourisme. La RECHERCHE! Oui je me suis tranformé en combattant de la réduction de données, en particulier vidéo. La semaine c'est déroulé un meeting MPEG, rassemblement de la fleur des chercheurs (plus Simon )pour la création et l'amélioration des normes ISO dans le domaine de la vidéo et audio. Mais ce rendez-vous n'est pas anodin, il correspond au premier meeting pour la création de LA nouvelle norme de compression vidéo qui succèdera à la norme H264/MPEG4-AVC. Moi, je suis un brave petit soldat, un observateur de la bataille des différents fronts et formations. J'observe, j'apprends. Ce qui est remarquable, c'est ce qu'y se passe sous mes yeux n'est pas un rendez-vous de scientifiques, c'est un sommet politique où les différentes forces en présence usent l'art subtile du plédoyer , de l'humour bon enfant et de la ruse. Ce que j'avais appris de mon ancien travail, c'est que ce n'est pas forcément le meilleur produit qui remporte un appel d'offre. Ce qu'il faut pour remparter un marché c'est un bon commercial. Ici, à Dresden, les chefs d'équipe de recherches on troqué leur blouse et leurs formules. Ils les ont tranformé en armes non pas de dissuasion, mais de persuiasion massive. Ici chacun peut participer pour apporter sa pierre à l'édifice de cette nouvelle norme internationale, mais il faut avec derrière soi, une certaine reconnaissance et une sacrée assurance. Le micro est disponible pour chacun, mais malgré tout il reste utilisé par un petit nombre de personnes. Mais finalement n'ai je pas assisté à une forme de micro démocratie dont chacun est un habitant du monde avec une forte prédisposition à l'algorithmie et aux calculs différentiels? L'objectif final n'est-il pas de trouver une norme la plus performante pour tous? Mais ne faut-il pas rajouter à ce postulat, la contrainte du profit personnel de chaque force en présence? Ne serait-ce pas les rouages du capitalisme qui pourrait mettre en péril l'objectif initiale? En effet chaque Laboratoire tent e de placer dans cette nouvelle norme le maximum de ses brevets, une source de ses revenus. Et puis l'orientation technologique de la norme peut avoir des impacts importants pour les différents marchés qu'elle peut toucher. À ce que j'ai peu observer, je ne le pense pas. Ce qu'on peut voir c'est la théorie du la combinaison du meilleur de chacun nous fournira sûrement un résultat meilleur qu'en prenant seulement le meilleur de tous. Et cette théorie me plaît.

Une vue classique du centre de Frankfurt : "Mainhattan"

Les boursiers soutiennent l'art???

Oui, certe Dresden a 3 étoiles sur le guide vert michelin. Certe Frankfurt/Main n'a pas une réputation de ville touristique ni culturelle. Mais si le banquier était philantrope? Si la bourse soutenait l'art dans les fondations de ses infrastructures? Peut être ai-je tout simplement de la chance d'avoir un guide connaisseur, une météo estivale et l'opportunité de participer à la nuit des musées de Frankfurt. Pourquoi ne pas visiter la nouvelle bourse de Frankfurt pour voir une expo de photos? Lorsque la dame avec le contrôl de rayon X me regarde avec des grands yeux commencer enlever ma ceinture, je lui dis que je me croyais déjà à l'aéroport. Oui, nous nous trouvions dans la mecque des transactions de fonds internationals, ici dans ce batiment composé de 8 ailes reliées entre elles par des jardins zen, oui, ca stresse de jouer avec l'argent de la planète... Pourquoi ne pas faire appel à une danceuse "burlesque" pour faire venir de nouveaux visteurs dans le musée de la communication? Oui un musée qui porte bien son nom!

Bon finalement c'est aussi un très bon WE à Frankfurt avec de l'"Apfel Wein" sorte de cidre sans bulle et de la "Grüne Sauce", plat traditionel d'ici.

Je rentre finalement à Berlin et je retrouve ce même sentiment d'appartenance à cette ville. Malgré tout je suis content d'être parti et prend la mesure des limites de ne rester "que" dans Berlin. Les voyages même petits forment la jeunesse (oui toujours jeune)...

J'espère que vous aurez apprécier ce modèle subtile de thèse/antithèse/foutaise euh synthèse. ca nous rajeunit pas!

5 avril 2010

Le rouge, le noir et les autres couleurs



La couleur

La semaine dernière, je suis allé à Dessau pour visiter le musée sur Bauhaus, le courant architectural, artistique, conceptuel de l'entre deux guerres en Allemagne. Walter Gropuis, neveu de Martin, avait fondé une école dans cette ville qui avait duré jusqu'en 1933, étant donné qu'elle était alors considérée comme de l'art dégénéré. Il est impressionant de voir les idées novatrives de cette époque: les lampes, les fauteuils, les batiments, les couleurs etc...

Ici les couleurs ont un rôle prépondérant, elle ont un intérêt artistique et aussi pratique. Ce n'est pas pour rien que des peintres comme Kandinsky ou Klee ont participé à ce projet. Je souhaite aussi à ma facon, participer à ce concept et mettre en avant l'importance des couleurs dans ce petit message.

La TU (Technische Universität): Une mémoire d'éléphant

Mais au fait, j'en profite pour donner des nouvelles de mon boulot... Eh oui je suis de nouveau étudiant depuis le 1er avril (non ce n'est pas une blague). Dans la recherche du temps perdu dans l'île aux enfants et de Casimir, je continue ma petite régression que je préfère appeler "retour aux sources". Dans la mesure où je me laisse la possibilité de faire un doctorat avec mon boulot, je peux m'inscrire postulant à un doctorant avec l'université.



"Non monsieur, vous devez nous payer les frais pour la perte de votre carte, non ca ne fait rien si vous étiez inscrit il y a 5 ans. Non si vous n'aviez pas compris qu'il fallait la rendre et que vous ne compreniez pas l'allemand, il ne fallait pas venir ici." Voici ce que la préposé me répond lorsque j'essaye de contourner les frais liés à la perte de ma carte d'étudiant lors mon séjour il y a 5 ans en tant qu'étudiant ERASMUS dans cette même université. Lorsque le passé te rattrape, il a l'image d'une allemande pas commode. Bon il suffit d'aller payer les frais pour cette perte, il n'y a pas mort d'homme. Maintenant il faut juste que je trouve le bureau pour rêgler ce problème, évidemment que ce n'est pas au même endroit, ca serait trop facile, ah! les plaisirs de l'administration, que ca soit en France ou Allemagne...

Le message de Berlin

Bon, je suis étudiant, ca y est! Bon je me dis il faut fêter ca. Que vais-je faire pour le 1er avril? Avec Misha, un copain et collègue nous allons prendre un cours de salsa pour débutants dans un club de la Kultubrauerei. Puis ma cavalière et ses 3 copines vont à une soirée ERASMUS au Lido à Kreuzberg.


Une prochaine soirée ERASMUS dans le cinéma International près d'Alexander Platz

C'est pas possible, c'est le destin, c'est message de Berlin. Oui, Simon tu es officiellement accepté dans ta nouvelle vie d'étudiant chez moi. Profite, ne réfléchi pas trop, t'es jeune, t'es con, t'as tout la vie devant toi. Voici le message que j'ai recu le WE dernier, j'étais ému. Après ces quelques mois à Berlin, je sentais que je serais bien accueilli, ici. Mais là c'est le message qui signale ma fin de période d'essai. J'espère que je serais à la hauteur de la tache qui m'incombe. Ne pas trop réfléchir, profiter du moment présent. Je pense qu'on a toujours besoin de ne pas oublier cet adage, surtout quand c'est moi. Enfin je fais de mon mieux et je tiens la barre. Les projets sont mutliples, les envies aussi!



Mireille n'est pas loin et sera à Berlin pour les plaisirs des jeunes et surtout des vieux dans notre chère ville le 14 mai. Chic!!! J'ai hâte! A oui, j'avais oublié, j'ai piscine ce jour là, dommage...

19 mars 2010

Paris c'est la mode!


Comment ressusciter Claude Francois? Demander à WIG et il vous fera voyager dans la plus belle capital du monde!

Tout a commencé en Janvier, Aurélien m'envoie un message: ca te dirait d'aller au carnaval de Düsseldorf en février? Après un peu d'hésitation, je décide d'y aller. Bon il faut bien se préparer à l'évènement donc je décide de m'acheter un déguisement de lapin rose (référence au lapin du métro parisien) mais je trouve ce que je cherche et donc je me rabats sur notre cloclo national + les lunettes du King, un bon mélange. Il faut pas que je me prépare à ce que les allemands captent pas le lien avec la référence franco-francaise.
Finalement je suis fatigué et malade, le jour de mon départ et je décide d'annuler mon voyage à contre coeur...

Comment vais-je pouvoir faire honneur à cette perruque en restant à Berlin? Quelles seront mes victimes, qui devront subirent le courroux de Claude Francois ranimé dans la capitale du CurryWurst?

6 cobayes pour le meilleur sosi de Cloclo croisé avec le King... (Le King Claude)

Et bien un certain nombre d'apprentis cloclo ont essayer de lui rendre un dernier hommage. Mais qui aura le dessus sur ses concurrents. Le match risque d'être serré!
Pour info, le port de la perruque en boite berlinoise passe très bien, surtout quand la soirée est orientée Balkan Beats (alors là on est très loin de Cloclo).


Un cadeau qui trone au dessus de ma tête 5 jours par semaine...

Pour ne pas en rester, mes collègues m'ont fait un cadeau très raffiné: Un tableau de la tour Eiffel illuminée par toutes ces petites LEDs (on voit le câble pour l'alimentation électrique à gauche). Oui, vous ne rêvez, c'est vraiment ce que j'ai sur le mur en face de moi lorsque je travaille. Et il est important que je pense bien à l'allumer lorsque j'arrive et l'éteindre 5 minutes avant de partir le soir.

Voilà, vous savez tout sur la magie de Paris et l'emprise de Claude Francois sur ma vie berlinoise. Ce qui m'amène à la conclusion: Paris c'est la mode. Oui, je sais, ca n'a aucun sens mais ca balance à mort!

Je demande au lecteur assidu de voter pour le meilleur sosie du King Claude, vous n'avez qu'à donner le numéro entre 1 & 6 (1 en haut à gauche et 6 en bas à droite)...

2 mars 2010

La grève la tempète et ma nièce

On est mardi matin 23 février. J'arrive au boulot et je consulte mes mails. Oui, je sais c'est mal, mais c'est comme ca! Et là je découvre que mon vol pour Paris du vendredi a été annulé pour cause de grève dans les aéroports parisiens. Bon je suis en colère, mais je peux échanger mon vol avec celui du samedi matin. Heureusement que je rentre seulement le lundi matin et pas le dimanche aprés-midi...

Arrive le soir et je lis sur le site du CouchSurfing, un message du groupe de Berlin sur le concert gratos d'Emily Loizeau aux Galeries Lafayettes de Berlin, vendredi soir prochain! Bon, j'ai trouvé un super lot de consolation... Je réussis à motiver plusieurs amis allemands pour le concert. On se retrouve dans une foule constituée avant tout d'expatriés francais devant les Galeries. Enfin on est devant la petite scène au sous-sol du batiment. Ici la bière et le vin sont aux prix francais!
Et le remarques francaises tenaces: "Elle nous prends pour des neuneu" lorsqu'Emily Loizeau tente de faire participer le publique, ou " Tu sais, il y a autre chose que la chanson francaise, heureusement". Il y a surement aussi plein d'allemands cons, mais je les comprends pas donc c'est moins génant...

La dédicace d'Emily Loizeau


Le concert est très réussi et je trouve Emily Loizeau remarquable sur scène où elle se donne a fond avec ces 2 musiciens, une batterie et un violoncelle. A la fin du concert, je parle avec le violoncelliste pour le féliciter de son solo. Il est super sympa, on discute 5 minutes et j'apprends qu'on sera dans le meme avion demain matin pour Paris! Cool je vais essayer de voir Emily.

Arrive le matin et je me poste dans l'unique café de Schönefeld et ils arrivent. Elle me regarde arriver avec des grands yeus et puis on entame la discussion et finalement elle me dédicace mon CD. Ca valait le coup de se faire annuler son avion, je trouve. Arrivés à Paris, on se dit au revoir. Moi, maintenant, je les attends pour leur second concert à Berlin...


L'un des nombreux sourires de Luisa


Le We est super avec Charlotte, Alfredo et Louisa, ma 2ème nièce. Le soir, je sors avec des potes de mon école, il pleut vraiment beaucoup et un gars devant le bar où on va, me dit: tu verras demain ca sera la tempète ici. Je me réveille le dimanche matin avec un bruit de vent puissant, on est au 6ème étage dans le 5ème arrondissement et c'est comme si on était en pleine tempète sur la cote bretone...
Je commence à craindre que mon vol du lundi puisse etre annulé. Je regarde les vols sur le site de la companie aérienne et je constate que le vol du dimanche a été annulé à cause de la tempète...

Tout ca pour dire que dans tout ce bordel à la francaise, j'ai passé un super WE entre Berlin et Paris!

22 février 2010

Berlinale : le tour du monde en 10 jours

Bon, je m'y étais préparé depuis plusieurs semaines. Mi Février je réserve ma semaine pour la Berlinale: LE Festival de cinéma international de Berlin. Pendant 10 jours des projections toute la journée de 300 films dans une quarantaine de salles de cinéma. Une sélection officielle ainsi que plusieurs sélections parallèles, des discussions avec les réalisateurs, les acteurs...


Souvenir des Alpes : La dent du géant

***Le tour du monde en 10 jours ***
*** ou l'exploration du cinéma géopolitique et des techniques ***


La super 8: Le cinéma engagée mais avant tout sur la famille

Pays: Japon
Sujet: Documentaire sur une famille coréenne/japonaise. La réalisatrice filme sa nièce qui vit en Corée du Nord. Portrait d'une famille mais aussi d'un pays. J'ai adoré, c'est encore mieux qu'un film, plus émouvant, c'est tout simplement la réalité...
Cinéma: Arsenal, LE cinéma d'art et d'essai de Postdamer Platz


Le cinéma indépendant américain, le sens du rythme et du comique de situation

Pays: USA
Sujet: Un couple de lesbiennes découvrent par l'intermédiaire de leur enfants, le géniteur de ces derniers. Les acteurs font leur show et on rigole beaucoup.
Cinéma: International, LE cinéma de Berlin Est prés d'Alexander Platz


La caméra 360degrés, la maison tel une prison dorée
Pays: Bolivie
Sujet: Le quotidien d'une famille riche avec une mère insuportable et un homme à tout faire touchant. Mais le véritable intéret de ce film, c'est la caméra en mouvement perpétuel. Intéressant.


Films d'époques italiens
Pays: Italie
Sujet : l'amour d'un ex taulard pour une transexuelle ... bof



Pays: USA, Espagne, Russie, Irlande, Nouvelle Zélande
Sujets: Les robots amoureux de Spike Jonze, l'aimantation d'amoureux espagnols, le retour à la vie irlandais
Cinéma: Babylon dans Mitte


Le plan tel un tableau, la caméra posée et le mouvement lent

Pays : Corée du Sud
Sujet: Un film dur koréen sur la frontière entre la Chine et la Corée du nord. Touchant et sobre.
Cinéma: Babylon dans Mitte

Un Ours d'or
Ce n'est plus du cinéma c'est de la peinture, ce n'est plus du cinéma c'est de la poésie...

Pays: Turquie
Sujet: Le père est apiculteur, la mère s'occupe aux champs et le fils apprend à lire et découvre progressivement le contact humain. Il faut le voir pour ressentir ces paysages de montagnes, le regard de cet enfant, la sagesse de son père.
Cinéma: Frierichstadtpalast, très, très grand...


Caméra à l'épaule, nerveuse et dynamique pour un sujet contreversé mais utile.

Pays: Roumanie
Sujet: Les jeunes resistants pendant les années 50 contre le régime communiste roumain. Beaucoup (trop) de combats, de beaux paysages, une pan de l´histoire roumaine que je découvre.
Cinéma: Cubix à Alexander platz, une superbe vue sur la place.


Fait à partir d'un montage photo d'une copine du CouchSurfing Leen Horsford http://leenart.blogspot.com/

30 janvier 2010

Le Jetlag de Berlin


Vue de d'entrée du S-Bahn Warschauerstrasse

Bon j'ai fini ma journée de boulot, je suis rentré chez moi, j'ai mangé tranquillement avec mes collocs, c'était une bonne journée. Un petit coup de mails dans ma chambre, quelques notes de piano, pourquoi pas quelques pages du livre en cours et je me couche. Attends voir il doit pas être trop tard (je regarde mon réveil...), j'hallucine: il 1heure du mat!

Mais c'est dingue, y-aurait-il une distorsion du temps à Berlin? Ou suis-je devenu particulièrement lent dans mes diverses activités?

Pour en avoir le cœur net, je vais revenir en arrière dans ma journée pour vérifier si j'aurais pas oublié ou rajouté une heure quelque part sans m'en rendre compte:


Le tramway M13 (en M10 mais on va faire semblant car la photo est sympa, je trouve)

bon réveil autour de 8h30, ça va c'est raisonnable... J'entends le réveil de mon colloc sonner pour la seconde fois, je cours et je me rue dans la salle de bain pour ne pas rater mon tour. Mais bon je perds pas de temps, je voudrais pas qu'il s'impatiente non plus. Après les préparatifs du matin, je me prépare à sortir (mise de bonnet, baladeur, grosse chaussures, sac, mitaines), bon j'ai de la chance le M13 (tramway) passe dans 2 minutes.

j'arrive à Warschauerstrasse dans la foule pressée, et je prends le S-Bahn (=RER )direction Berlin Ouest. Cool j'ai même une place dés Ostbahnof. Là le temps se fige, je suis plongé dans mon livre, rien d'autre n'existe.


Absorbé dans ma lecture

Aujourd'hui, il fait super froid, du -20C°, je choisis l'option changement à Zoologischer Garten pour prendre le U9 (U-bahn = métro) et m'arrêter à Turmstrasse. J'arrive dans les locaux de HHI (c'est mon nouveau boulot, ça veut dire "Heinrich Herz Institut", facile à dire ni en français ni en allemand), je regarde ma montre, il est 10h passé. En général, je trouve la pièce dans laquelle je travaille fermée, mes collègues arrivent sur les coups de 10h30-11h.


Vue ensoleillée de mon bureau

Puis autour de 12h20-13h, un premier message de Skype soulève la question essentielle: où allons nous manger ce midi? aujourd'hui c'est mercredi, donc on va pas aller au Promo (Pizza le lundi & Flammenküchen le vendredi), bon on opte pour Baba Sultan, un bon restau Turc.
Retour au boulot sur les coups de 14h. La je retrouve mon binôme de travail, Philipp et on discute 5 minutes. Pas de chance il faut qu'il aille manger donc on reprendra dans une heure cette discussion. L'après-midi continue sans heurt et je décide de rentrer chez moi sur les coups de 19h30.

J'arrive finalement vers 20h30 et je me prépare à manger. Finalement après une discussion entre collocs je retrouve ma chambre, il doit être peut être 23h. Et là j'ai peut être réagi sur la musique qu'écoute Arion, on discute, je retourne à mes mails. Et puis, ah oui je me souviens, on s'est pris une infusion, il devait peut être 24h. Et puis on prend le temps de se préparer à se coucher. Et là c'est le drame, il est bien 1h du mat. Pas de distorsion du temps, mon rythme de vie a bien changé.

Un repas de colloc sur le pouce...

En fait j'ai une théorie: à Berlin, on est pas sur les mêmes fuseaux horaires qu'à Grenoble. Ici on est 1 à 2h en retard sur le France!
Et puis je ne vous parle pas du WE, là c'est plus 1 à 2h c'est autour de 3 à 4h. Et on a de la chance lorsqu'on peut voir le soleil! Bon j'exagère mais le tableau est brossé. La vie se décalle un peu plus chaque semaine et on apprend à se caler sur le rythme d'une nouvelle vie.


19 janvier 2010

Where the wild things are

Mince, j'ai cassé ma luge le WE dernier dans le parc de Frierischshain... Mais je vous rassure pas de casse du côté des humains! Et il paraît qu'elle est réparable, mais il faut que je me motive un peu. En arrière plan, on peut admirer le joli carrelage de notre cuisine berlinoise.



Ma théorie du pays imaginaire, je pense a été bien vérifié ces dernières semaines. Il n'y a que des étudiants à Berlin, c'est dingue! Ils ont beau être plus vieux que moi, ils n'en restent pas moins des étudiants en quête de trouver leur voie dans ce fameux monde impitoyable du travail. Ici c'est pas la méthode expéditive française, ici on réfléchit à ce qui a du sens, à ce qui peut remplir son quotidien, en adéquation avec ses convictions et son mode de vie. Et donc ce cheminement ça prend du temps. Ici les gens ne vieillissent pas. Pour preuve, il n'y a que des jeunes dans les rues. Mais je triche un peu, en fait si un vieux se balade actuellement dans les rues de Berlin, il se rétame à coups sûrs, vu la glace et la neige sur nos trottoirs. Malgré tout je pense qu'ici plus qu'ailleurs, on vieillit plus lentement, j'ai bien fait de venir... Et puis si j'y prends goût, il me suffit de signer pour une thèse et me revoilà ... étudiant! Et c'est reparti... Mais il faut voir, encore un peu de réflexion ne fera pas de mal.

Le monde de l'enfance, c'est pas mal, mais ça me vieillit un peu aussi. Moi qui ait vécu dans ce monde adulte, ces dernières années à Grenoble avec tous ces gens qui travaillent, qui achètent leur appartement (à Grenoble, une maison faut pas y compter lorsqu'on est ingénieur), qui font des enfants. Il paraît que ça ne se fait pas d'acheter un appartement à Berlin, ou en Allemagne.
Et puis pour parler de l'enfance, j'encourage à aller voir le film "Where the wild things are", en France, ça s'appelle "Max et la Maximonstres" et c'est le dernier film Spike Jonze (réalisateur de "Dans la peau de Malkovich"). La Bande Originale est super aussi, composée par Karen O, chanteuse des Yeah Yeah Yeah.


Voici un dessin que j'ai fait après avoir vu le film.
On voit Max qui reçoit une couronne des mains de son ami imaginaire et devient alors le roi de son propre univers.

Et puis sans transition, je rebondis sur une tentative de ma part pour exprimer mon réel attachement à mes copains grenoblois et des gestes qu'ils ont eu à mon égard durant la période de transition, avant mon départ pour Berlin. Mon idée était de recréer graphiquement les différents cadeaux qu'ils m'avaient offert à ce moment. Pour un première, j'ai essayé de représenter en collage et dessin le baladeur que mes collègues du boulot m'ont offert à mon départ:



C'est vraiment mon partenaire durant presque 1h30 par jours, lorsque je réalise mon aller-retour quotidien de mon appart au boulot. Il y a aussi le thermos offert pour mon dernier anniversaire qui ne me quitte de ma journée de travail. Mais ça c'est une autre histoire. Ne soyez pas impatient, ça arrivera au moment voulu...

10 janvier 2010

Le froid n'est pas tout

L'ensemble des photos ont été réalisés par l'appareil que les orléanais m'ont offert lors de leur venue à Berlin. Il pourrait être mis dans ce qu'on appelle aujourd'hui la lomographie. Pas de pile, ni de zoom, pas de super fonctions numériques. Mais un grand angle pour photos carrés ou rectangulaires, superposition possible des photos, réglage de profondeurs & luminosité, un vrai défit pour moi après mon dernier numérique. Mais le père Matthieu a su me montré la voie et a eu l'extrême gentillesse de me développer ma première pellicule. J'imagine qu'à sa grande déception, il remarquera que je n'aurai pas retravailler les photos...
Bonne lecture!

Vue de Karl Max Allee avec la tour de la télévision

Un lancé de sapin

Un WE Berlinois, c'est quoi? C'est avant tout du froid, beaucoup de froid en cette période de l'année. Mais les berlinois n'ont pas froid aux yeux et sont prêts à patienter dehors si un évènement le justifie. Par exemple, prenons samedi 9 janvier, une journée anodine au premier abord. Pas tant que cela lorsque l'on voit tomber des tonnes de neige dehors accompagnées d'un vent glacial. Pourquoi pas, pour l'occasion se donner rendez vous à Ikea pour un lancé de sapin avec des lots (Ikea) à l'appui. Le seul petit problème, c'est qu'il faut attendre pendant 1heure30 dehors dans cette foutu tempête de neige à 2 pas de l'entrée du magasin bien chauffé. C'est bien ce que je dis: le berlinois ne manque pas de courage lorsqu'il s'agit de lancer du sapin (jeux qui nous vient de nos amis les suédois). Pour ma part j'ai failli perdre l'usage de mes mains, heureusement que nous avons été ravitaillé en vin chaud tout long de cette épreuve de force. Puis quand vient le lancé, tout le monde compte avec moi, 1, 2, 3 et lancé correct de 8 mètres qui me permet de récupérer un magnifique boite blanche de rangement qui ira très bien dans mes étagères...


La partie nord du quartier de Kreuzberg avec un tag et le pont pour le U1.

Une soirée Balkan Beat

Un autre évènement peut justifier une attente de 40 minutes dans le froid aux alentours de 1heure du mat un samedi soir, une soirée Balkan Beat au Lido (je dis ça mais évidemment ce n'est pas l'unique évènement qui pourrait justifier cette attente, malheureusement votre humble serviteur ne peut pas être au four et au moulin). La question que vous vous posez peut être : mais c'est quoi une soirée Balkan Beat? Tu mets toutes les meilleurs musiques de Smoking Orchestra et tout le répertoire de musique balkan, tu associe 2 DJs assez créatifs et de l'électro éclectique et tu obtiens du soirée Balkan Beat réussie. Si, tu es suffisamment courageux et que tu danses toujours aux alentours de 6h30 sur le dancefloor, tu pourras même entendre un titre de Mickeal Jacksons, suprême cerise sur une soirée bien agitée et remuée. Que c'est bon d'aller en boite sans avoir l'appréhension de tomber forcément sur les soupes musicaleuses du moment et de trouver à la place un véritable délire générale. J'encourage un passage à Berlin pour guérir de la boitofobie. J'en trainais une depuis longtemps et je commence à m'en débarrasser. Et puis que faire après une si bonne soirée, aux alentours de 7heures du mat, allons manger notre petit déjeuner entres amis et que trouve-t-on à Kreuzberg à tous les coins de rues : des Kebab!


Un tag devant le cinéma "Intime" dans la rue Simon Dach de Friedrichshain

Ma première semaine de 5 jours depuis ... mi Novembre

Oui, enfin j'ai enfin retrouvé le véritable chemin du travail cette semaine dans sa réalisation standard de la semaine de 5 jours. Il est vrai que ces dernières semaines, je n'avais pas dépassé les 3 jours de travail dans un contexte de fêtes de fins d'années. Lundi matin l'appréhension me guète, vais-je tenir 5 jours d'affilés? Après ce mois et demi d'activité diverses et variées (mais en tout cas pas vraiment travaillées) vais-je retrouver cette passion du réveil matin, des cafés entre collègues et blagues potaches (en allemand je comprends évidemment pas tout)? Et la réponse est OUI! Il y a plusieurs raison à cela : La première est peut être le fait que mon nouveau boulot m'enthousiasme pour l'instant (de nouveaux défis, une liberté accrue, une nouvelle façon d'appréhender mes méthodes de travail). Mais il y a aussi le fait que mes collègues sont franchement sympathiques et que je rigole beaucoup avec eux. Tous les midis nous allons manger dans un restaurant différent dans ce quartier qui compte autant de sociétés de la ZIRST de Meylan que de nationalités de restaurants. Il y a toujours une offre alléchante le jour choisi et le repas peut se finir sur un thé à la menthe, un expresso bien serré en fonction dudit restaurant.


Dans la Simon Dach Strasse de Friedrichshain

Et puis il y a Berlin, avec ses odeurs, ces ambiances et sa neige... Ses transports en public, ses vieux tramways qui grinces des rails pendant les virages, sa population ultra jeune et éclectique (ces qui pourront me dire combien de fois j'ai utilisé ce mot durant ce message auront gagné un lancé de sapin!). Tout me touche dans cette ville, le contact avec les gens est toujours facile. Dans le métro, tu bouscule quelqu'un, il ne grogne pas, il sourit lorsque tu t'excuse, on a presque l'impression d'une connivence du genre : t'inquiète pas je sais ce que c'est, ça m'est arrivé il y a 5 minutes. J'ai l'impression d'avoir parcouru plusieurs galaxies depuis mon départ de Grenoble et les choses arrivent tellement naturellement pour moi depuis mon choix de partir de mon ancien travail et de ma vie grenobloise. Certe j'ai perdu ma super bande de potes grenoblois, nos happy hours au Familly's pub, mais j'ai envie de leurs dire: venez essayer les bars cocktails berlinois et pour 3euros50, vous pourrez savourer aussi bien un Mojito qu'une Pina Collada. J'entends certains me dire: je ne suis pas venu à Berlin pour un cocktail, je suis venu pour une pinte de bière, bien fraiche. Pas de souci, je vous trouverais alors un bar où la bière est fraiche et toujours en happy hour.


Vue des Frankfurter Tor et d'une sculpture de la Karl Max Allee

BAD ROMANCE

Au fait, vous ne savez peut être pas que j'ai eu la visite fort plaisante de la fine fleure orléanaise pour Sylvester (réveillon du 1er de l'an). Ces joyeux aventuriers, qui n'ont pas froid aux yeux, non plus, ont parcouru la distance séparant le fief de Jeanne à celui de Knut, le gentil petit ours blanc, en Citroën XM. Au programme de ces festivités, un activité sportive pour ces joyeux camarades: un marche dans le froid jusqu'à la tour de la télévision de Alexander platz (manque de pot, la brume la cache), une attente de 1h30 pour monter sur le Reichtag (malheureusement la neige empêche d'avoir une vue dégagée), une soirée de ping-pong endiablée dans ce bar de Prenzlauerberg, de la luge dans le park de Friedrischain avec des pentes impressionnantes, une réveillon sur le pont Oberbaum sous le bruit des pétard et feux d'artifices, un sauna + piscine à Badeschiff de l'Arena (une vue depuis la piscine vers la tour de la télévision, cette fois ci dégagée) et j'en passe.

En avant première, voici mes 2 premiers dessins fait à Berlin en utilisant les techniques d'aquarelle et pastelles secs (offertes par Benj & Maria)


Je vous présente mon colloc Arion, s'appuyant à mon frigo

Un aborigène tiré d'un album de photos sur des parures rituelles